Guillaume Lacour - MPSI/MP 1995/1997
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Mes études
J’ai passé 9 ans de ma vie à Camille Vernet, puisque j’y suis rentré au collège et que j’ai intégré la prépa en 1995. Je me souviens avoir beaucoup hésité entre intégrer une MPSI ou une prépa école de commerce, car j’étais plutôt bon élève partout sans être un génie, avais une appétence particulière pour les chiffres mais ne me voyais pas devenir ingénieur. Ce fut un dilemme fort, j’ai opté pour une MPSI mais je me sentais assez malheureux de ne pas avoir d’idée, même vague, de ce que je voulais devenir contrairement à mes collègues qui se voyaient déjà chimistes ou rêvaient devant des logiciels de dessin industriel …
Les choses se sont éclairées quand j’ai appris qu’il existait des écoles qui recrutaient sur des concours où les épreuves portaient essentiellement sur les mathématiques et des compétences littéraires. En 3/2 j’ai donc axé ma préparation sur les écoles de statistiques, de gestion et d’actuariat ouvertes aux classes préparatoires scientifiques. J’ai été reçu à plusieurs d’entre elles et ai opté pour l’ISFA à Lyon, qui est une école qui prépare aux métiers scientifiques de l’assurance et de la finance de marché.
Pourquoi Camille Vernet ?
A l’époque, les échos sur le niveau de la prépa étaient bons et l’ambiance était réputée pour être plus humaine que dans d’autres établissements sans doute plus élitistes. Pour moi qui ne savais pas bien ce que je voulais devenir, c’était important de ne pas rentrer dans un milieu trop « formatant » sans changer fondamentalement de vie. C’était me laisser le temps de penser à l’avenir sans me fermer de portes.
Ce que j’en ai retiré ?
J’y ai acquis une forme de rigueur et j’ai surtout compris qu’il fallait faire des choix puis les assumer. Il n’a pas été facile de faire accepter autour de moi que je mettais l’accent sur les maths et reléguais la physique au second plan (alors que c’est une matière dans laquelle je réussissais plus facilement qu’en maths) pour pouvoir atteindre les objectifs que je m’étais fixés aux concours. Cela n’a pas été évident tout de suite mais j’ai été entendu et compris par la plupart des enseignants.
L’ambiance à Camille Vernet ?
L’ambiance était studieuse mais humaine, la pression était bien sûr présente, mais des valeurs comme l’entraide ou la capacité à relativiser les enjeux étaient aussi là au quotidien.
La suite de mes études ?
J’ai été diplômé de l’ISFA en 2000, après un stage de 6 mois en finance de marché. Les écoles d’actuaires sont nombreuses en France, ce sont des formations méconnues mais qui méritent vraiment qu’on s’y intéresse car elles ouvrent des perspectives nombreuses et passionnantes pour ceux qui veulent travailler dans le domaine des mathématiques appliquées au monde des affaires !
Mon parcours professionnel ?
J’ai assez vite compris que la finance de marché, qui m’avait fasciné d’un point de vue théorique, ne me permettrait pas, seule, de m’épanouir professionnellement. J’ai commencé par aller travailler deux ans en Italie en Volontariat International en Entreprise (VIE), ce qui fut une expérience humaine inoubliable, au sein d’une entreprise d’assurance en tant que chargé d’études.
Puis j’ai intégré une mutuelle parisienne spécialisée dans la retraite par capitalisation, au sein de laquelle j’ai participé à la création d’une société de gestion, avant de m’installer sur Lyon où j’ai intégré un cabinet de conseil en protection sociale, au sein duquel j’ai évolué pendant 11 ans. Je suis aujourd’hui Directeur Général d’une mutuelle lyonnaise qui propose des couvertures santé à ses adhérents.
En 20 ans j’ai donc exercé mes compétences à des postes et dans des organismes très différents. Je me suis toujours senti chanceux et privilégié d’avoir pu avoir la chance de me voir offrir ces opportunités là.